Le 3 septembre, un appel à projets sera initié dans le domaine des “green TIC”. Lisez le ‘green IT’ qui concerne essentiellement la recherche de meilleure efficacité pour l’informatique et les outils qui la sous-tendent mais aussi – et sans doute surtout – pour l’“ICT for green”. Champ beaucoup plus vaste et potentiellement porteur puisqu’il concerne les rôles multiples que peut jouer l’IT pour rendre processus et activités sectorielles plus efficaces, en termes de ressources premières et énergétiques.
Pour financer les projets qui seront sélectionnés, une enveloppe de 10 millions d’euros a été dégagée. Les candidatures pourront être déposées auprès de la DG06 à partir du 1er septembre et jusqu’à fin novembre (un formulaire est disponible, à cet effet, via le portail de la Recherche et des Technologies). Spécificité de cet appel: les projets proposés “devront associer au moins deux entreprises (dont une PME) et deux organismes de recherche (universités, hautes écoles, centres de recherche agréés).” Objectifs de ces partenariats privé/public (rebaptisés PIT- partenariats d’innovation technologique – pour la circonstance): “arriver à des innovations de rupture permettant le développement durable wallon.”
Aux yeux de Simon Alexandre, patron du CETIC (associé tout comme les clusters TWIST et Infopole Cluster TIC à la préparation de cet appel à projets), la formule PIT présente plusieurs avantages: “semblable aux projets Marshall, elle réunit deux industriels et deux unités de recherche. Le point d’attention reste, à mon sens, de laisser un maximum de poids aux industriels dans les consortia et d’assurer le maximum de transfert entre les centres/universités et les entreprises. Je pense que c’est d’autant plus important que, dans ce secteur, il y a beaucoup de PME/TPE pour qui cette rapidité de transfert technologique est cruciale.”
Thématiques “green TIC”
Les projets pourront s’inscrire dans des thèmes pour le moins variés si l’on en croit le libellé du communiqué gouvernemental: “de la dématérialisation (réduction de la production de DVD et de papiers, e-commerce, vidéoconférence, télétravail,…) à la réduction de la consommation énergétique du matériel TIC, en passant par l’e-inclusion (assistance aux personnes fragilisées et aux personnes âgées, aide à l’apprentissage,…), les livres numériques, ou encore la sécurité de l’information et le respect de la vie privée.”
Vaste programme qui gagnerait peut-être, à des fins d’efficacité, à se resserrer quelque peu. Mais peut-être la sélection des projets déposés le permettra-t-elle…
Petit commentaire, à ce sujet, de Simon Alexandre: “j’aurais tendance, mais cet avis n’engage que moi, à privilégier des « petits » projets plus agile (approche ‘lean’), ce qui, accompagné d’une bonne sélection, augmenterait significativement les chances pour la Région de voir des résultats concrets et prometteurs sortir de ces projets.”
Revoilà le logiciel libre
Sous la connotation résolument verte et durable (le “sponsor” gouvernemental de l’appel à projets est le ministre Marc Nollet) de cet appel à projets surgit une autre particularité qu’on ne s’attendait peut-être pas à retrouver là. A savoir: un coup de pouce aux logiciels libres. Petite phrase du communiqué officiel qui demande commentaire: “Un développement durable des TIC passe notamment par la lutte contre les monopoles et le soutien aux logiciels libres.” Et pour mieux favoriser ces dernier, un système de “cliquet positif” est instauré.
Kesako? Le terme semble ironique puisque les cliquets positifs, jusqu’ici, avaient plutôt des relents d’essence trop chère…
Dans ce cas-ci, le “cliquet positif” semble devoir être appliqué lors de la sélection des projets soumissionnés, puisqu’il est question d’“accorder un bonus aux projets reposant sur les logiciels libres.”
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