“MIC 2.0”: Amplifier l’impact sur l’emploi

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Par · 29/06/2012

La centaine de jobs que le MIC espère susciter chaque année via ses activités devraient résulter à la fois, comme ce fut le cas jusqu’à présent, des boostcamps (et de la création de start-ups qu’ils favorisent), des stages et des certifications délivrées (qui améliorent donc le taux de mise à l’emploi), des appels à projets et, d’une manière plus diffuse, de l’attractivité du Parc Initialis.
Mais le MIC dit ne pas se satisfaire de ce modèle déjà rôdé.

“Former des missionnaires et diffuseurs de compétences”

Dès 2012, le centre va donc s’essayer à de nouvelles formules. A commencer par un rôle d’“accélérateur de talents, par procuration”. L’idée est par exemple de concentrer l’effort sur un noyau de personnes présentant certaines compétences ou prédispositions, qui seraient donc accueillies, formées et accompagnées, et qui, à l’issue de ce passage au MIC, deviendraient elles-mêmes des sortes de “missionnaires et diffuseurs de compétences et de conseils.”

Ben Piquard, directeur du MIC, prend l’exemple de stages de vacances formant des adolescents aux arcanes et potentiels de la robotique. Un sujet propre à susciter leur curiosité, voire leurs vocations. Ou tout au moins un intérêt renouvelé pour l’informatique et les sciences, au sens large.

“Plutôt que de jouer les colonies de vacances en accueillant dans nos murs des dizaines d’ados, pourquoi ne pas constituer une équipe de base de cinq jeunes étudiants plutôt doués, passionnés de robotique, créateurs inventifs d’applications qui s’en iraient visiter d’autres jeunes, dans des camps de vacances ou ailleurs, et qui les initieraient en une journée. A la fin de l’été, on aurait ainsi facilement touché 2.000 jeunes. Parmi eux, il s’en trouvera- qui sait?- une vingtaine qui deviendront eux-mêmes des surdoués de la robotique.”

Impliquer financièrement les sociétés locales

Pour pérenniser sa propre existence, le MIC réfléchit également à de nouvelles pistes de financement. Entre autre pour alléger quelque peu le budget que représente l’organisation de stages. Ce sont en effet des sessions de 15 semaines qui permettent à des PME ou start-ups d’envoyer une ou plusieurs personnes plancher, avec l’accompagnement du MIC, sur un projet de développement qu’elles n’ont pas les moyens (humains ou techniques) de porter en interne.

En début d’année, le MIC disait avoir organisé, jusque là, 27 stages. Coût unitaire: de l’ordre de 2.500 euros. “Les stages ont une utilité bien réelle”, explique Ben Piquard. “Les stagiaires sont des talents bruts. Plongez-les dans le bon environnement et ils feront un boulot digne de la Silicon Valley. Les stages leur permettent de gagner en maturité. Il n’est pas rare de voir de grandes entreprises venir pêcher ces stagiaires à la sortie. RealDolmen, par exemple, l’a fait en 2011.”

Dès lors, le MIC se demande – et la réponse est dans la question – pourquoi ne pas monnayer la valeur du résultat. En clair: “ne serait-il pas possible de facturer l’encadrement aux entreprises?” Cela pourrait pérenniser le principe. Et Ben Piquard sait comment prendre entreprises et Région par les sentiments: “Si on coache 100 stagiaires par an pendant 5 ans, quel impact cela n’aura-t-il pas sur la maturité informatique et la productivité des PME wallonnes? Pour insuffler une nouvelle culture? D’autant plus que ces stagiaires restent en Wallonie et deviennent des ambassadeurs des nouvelles technologies…”