Le secteur du serious game est l’un de ceux que le cluster Twist a identifié comme étant particulièrement porteur et donc utile à exploiter en région wallonne. A la fois en raison de la dynamique de ce secteur à l’échelle internationale, de l’intérêt croissant qu’il suscite tous azimuts (formation, santé, canal de communication…) et du savoir-faire présent en local.
Le filon est d’autant plus considéré comme prometteur qu’il ne devrait être qu’une étape. C’est en tout cas ce que souhaite le Cluster Twist qui vise le marché encore plus porteur et rémunérateur du jeu vidéo.
Groupe de travail
Un groupe de travail a donc été constitué. Son travail demeure encore, avant tout, un travail d’évangélisation, la prise de conscience étant encore très neuve, voire embryonnaire par rapport aux perspectives offertes, estime Pierre Collin, directeur exécutif du Cluster Twist et animateur de la grappe SeriousGame.be.
Cette évangélisation passe par des missions d’exploration à l’étranger, des actions de formation auprès des écoles et des centres de formation continuée et par un rôle d’interface entre industrie et autorités publiques.
Autre action menée par le Cluster Twist, à l’occasion du salon SeriousGame.be: une sensibilisation du marché local à l’advergame (contraction entre advertising et gaming) qui est en passe de se muer en outil intéressant pour les acteurs de la publicité et de la communication.
En matière de formation, l’objectif est de s’assurer que les jeunes reçoivent dans les écoles supérieures les cours nécessaires, aptes à les doter des compétences spécifiques qu’attend le marché du serious game. Idem vis-à-vis des centres de formation continuée. “Nous provoquons ainsi, par le biais notamment de tables rondes, les échanges entre industrie et organismes de formation.” Histoire que les programmes mais aussi les enseignants soient à la hauteur. Et pour pallier aux carences, des formateurs issus des sociétés actives dans le monde du serious games sont souvent appelés à la rescousse pour aider les écoles à former aux compétences ad hoc.
Par ailleurs, souligne Pierre Collin, “le secteur manquant de compétences, les sociétés doivent former elles-mêmes leur personnel et doivent donc s’adresser à des centres de formation continuée.” C’est ainsi par exemple que Technifutur à Liège est intervenu pour former des personnes aux techniques de stéréoscopie dans le cadre de la production du Magasin des suicides, le film d’animation en relief 3D de Patrice Leconte.
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