Velixis: l’expansion après le passage sous pavillon français?

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Par · 08/06/2012

La Bruxelloise Velixis, spécialisée en business intelligence, passe sous pavillon français. Cela pourrait lui permettre d’étendre son catalogue de compétences en décisionnel et, à terme, de se couler dans une plus grosse structure locale, où coexisteraient et se compléteraient des compétences en BI, ERP, CRM et e-commerce. Mais pour l’instant, l’intégration se limitera, si l’on en croit le repreneur (Micropole), au seul registre marketing. Micropole annonce d’ailleurs d’ores et déjà sa volonté de racheter un spécialiste local du Web et/ou de l’e-business.

Velixis, société bruxelloise spécialisée en business intelligence (BI) et performance management, vient donc de passer sous le contrôle de Micropole. Ce groupe de conseil et d’ingénierie français combine des compétences dans 4 grands axes métier de l’entreprise. A savoir: la BI, l’ERP (avec essentiellement des solutions SAP dans ces deux domaines), le CRM et l’e-business. Parti à la conquête de l’international, le groupe a décidé qu’il devait répéter dans ses différentes zones d’implantation le même panachage d’expertises. En 2011, il avait déjà mis la main, chez nous, sur Oasis Consultants, spécialisé en ERP (SAP), et avait fait son entrée sur le marché luxembourgeois à la faveur de l’ouverture d’un bureau grand-ducal par Oasis. Cette fois, c’est la business intelligence qui est l’objet de ses convoitises sur le marché belge.

Velixis, créée en 2007, s’était principalement tournée vers le catalogue Business Objects/SAP pour développer des compétences BI. Autre éditeur à son catalogue: QlikTech. Sa cible de clientèle est constituée de grosses PME ou de grandes entreprises opérant dans divers secteurs économiques (services, médias, banques, assurances, secteur public, industrie). Parmi eux, des noms connus tels que la SNCB, Liège Airport, la Rtbf, AGC Flatglass (ex-Glaverbel), Sanoma Media…

En implémentation, l’expertise de Velixis se situe surtout dans les domaines de la finance, des ventes et du marketing. La société employait à ce jour 30 personnes et avait réalisé un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euro en 2011.

Un Français expansionniste

Micropole, pour sa part, est présent dans 5 pays, en dehors de la France. Son plan 2010-2013 de développement à l’international l’a déjà vu s’implanter en Suisse (Genève, Lausanne), aux Pays-Bas (ouverture d’un bureau à Rotterdam fin 2010), au BeLux (depuis 2011) et en Chine (Hong Kong, Shanghai) via le rachat d’Eastek, société de conseils et d’intégration spécialisée en business intelligence et développement d’applications (e-commerce, CRM, ERP & SCM).

Cette année, Micropole compte bien poursuivre son internationalisation. Après Oasis et Velixis, le groupe se dit en quête d’une autre acquisition belge. Profil recherché: un spécialiste du Web, de l’e-business/e-commerce. De quoi compléter son panel de pratiques. Le CRM est considéré comme déjà couvert par Oasis (ce qui n’exclut pas une extension de catalogue). De même d’ailleurs pour Velixis qui devrait élargir ses compétences au-delà de SAP et de QlikTech en puisant dans le catalogue de contrats internationaux signés outre-Quiévrain avec des éditeurs de BI tels IBM, Oracle, Microsoft, Microstrategy, ou encore SAS.

Par ailleurs, l’axe QlikTech pourrait s’enrichir d’une compétence en reporting budgétaire grâce à un accord commercial passé, pour la France, la Suisse et la Belgique, avec KT Labs, dont le QlikPlan propose des fonctionnalités d’élaboration budgétaire pour PME.

Autre pays en ligne de mire cette année pour Micropole: l’Allemagne. “Plusieurs dossiers d’acquisition sont à l’étude”, confie Renaud Finaz, directeur marketing de Micropole. Et il y aura également extension de présence en Chine avec, sans doute, l’ouverture de bureaux à Pékin et dans le centre du pays.

Micropole pèse actuellement 120,8 millions d’euros (en hausse de plus de 15% par rapport à 2010). Il voudrait atteindre les 150 millions, d’ici fin 2013.

L’année dernière, il avait recruté 450 personnes, portant son total à 1.300 unités. Cette année, il avait récemment annoncé vouloir en attirer 350 de plus, dont 50 en dehors des frontières françaises. Velixis lui en assure déjà 30.