Louvain-la-Neuve verra s’implanter, à moyenne échéance (endéans les 5 ans), un “China-Belgium Technology Center”. Une convention à cet effet a été signée mi-avril entre l’UC Louvain et le Wuhan East-Lake Business Incubator (WHIBI) lors du passage d’une délégation chinoise emmenée par Zhigang Wang, vice-ministre des sciences et des technologies, et Liu Yandong, conseillère d’état, par ailleurs membre du Politburo du parti communiste chinois.
Louvain-la-Neuve n’était qu’une de leurs étapes d’un tour d’Europe destiné à promouvoir les intérêts économiques de la Chine et à signer une série d’accords entre universités chinoises et européennes. Une étape logique, du point de vue chinois, estime Philippe Barras, directeur de l’INESU (Institut pour l’embellissement, l’aménagement, l’équipement et la gestion des sites universitaires). D’une part, en raison de leur volonté de nouer des partenariats technologiques mêlant monde académique et entreprises (ce qui les fait s’intéresser aux parcs scientifiques wallons) et, d’autre part, en raison des relations qu’entretient déjà l’UCL avec pas moins de 36 organismes chinois, “essentiellement des milieux académiques” dont la Huazhong University of Science & Technology (HUST) de Wuhan. Bon an mal an, on dénombre ainsi par ailleurs une soixantaine d’étudiants chinois dans les amphithéâtres néolouvanistes.
Parmi les critères ayant favorisé le choix de Louvain-la-Neuve: la proximité de Bruxelles, du quartier européen, la réputation internationale de la “marque” Louvain, la présence du parc scientifique, le fait que Louvain-la-Neuve soit encore une ville à visage humain…”
Le futur China-Belgium Technology Center “accueillera les sociétés technologiques chinoises désireuses de prospecter et de se développer sur le marché européen ainsi que les sociétés belges qui souhaiteraient se préparer [elles-mêmes ainsi que leurs produits et services] aux spécificités du marché chinois avant de l’aborder”.
Ces sociétés devraient essentiellement être actives dans 4 secteurs: l’IT, les nanotechnologies, le développement durable et les sciences du vivant.
A terme, un millier d’emplois pourraient être générés, dont la moitié seront sans doute chinois, le WHIBI voulant que les entreprises chinoises qui s’implanteront puissent se retrouver dans l’environnement le plus sécurisant- ou le moins dépaysant- possible.
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